jeudi 26 juillet 2007
dimanche 22 juillet 2007
Santé et environnement : une fusion nécessaire
D’abord, je tiens à m’excuser pour mon absence de plus d’une semaine. Voilà, c’est qu’entre temps, je me suis trouvé un emploi d’été qui occupe la majeure partie de mon temps. Compte tenu de cette nouvelle situation, j’esserai désormais de poster à chaque fin de semaine un ou deux nouveaux articles, question de vous nourrir un peu. En plus, les sessions parlementaires d’Ottawa et Québec étant fermées, la situation politique est donc plutôt calme en ces temps-ci de l’année.
Entrons, maintenant, dans le vif du sujet de cet article : soit la nécessité d’une fusion des ministères de la santé et de l’environnement.
À l’ère des changements climatiques, l’influence du réchauffement plantaire sur la santé des populations ne fait aucun doute. La pollution est responsable, à elle seule de nombre de cancers, maladies respiratoires, etc.
Une chose est claire dans ce dossier : santé et environnement sont deux aspects à combattre de front. L’un ne doit pas être fait au détriment de l’autre.
De là la nécessité de fusionner deux ministères, malheureusement de plus en plus reliés : santé et environnement. Fini l’époque ou l’environnement était essentiellement un sous-ministère de l’agriculture ou des richesses naturelles. L’environnement est maintenant source de mobilisation mondiale. La pollution d’aujourd’hui sera source des problèmes de santé de demain. Et malheureusement, contrairement à la cigarette ou la fumée secondaire, la pollution ne s’arrête pas, on ne peut qu’au plus la diminuer ou en réduire l’intensité. Nous sommes déjà en retard sur l'Allemagne et le monde européen. Il faut rattraper notre retard, et ce, dès maintenant.
Lorsqu’un grand projet est mis en chantier, on devrait, non seulement observer ses conséquences sur les écosystèmes environnant, mais sur les populations environnantes également.
Mes amis, c’est là ou nous en sommes dans notre lutte aux changements climatiques.
mardi 10 juillet 2007
Quand l'éditorialiste voit Dieu
Je publie ici un éditorial d'André Pratte datant d'une semaine environ. Étonnant, n'est-ce pas ! En fait, pour une des rares fois, l'éditorialiste en chef de La Presse, met de côté son chapeau de propagandiste en chef de la droite fédéraliste néo-libérale pour celui du gros bon sens. Il y défend de façon spectaculaire Pauline Marois, démontre l'absurdité des idées adéquistes et remet le Parti Libéral du Québec bien à sa place.
Ce texte restera dans les anales journalistiques comme ayant été l'un des rares moments de « lucidité » de M. Pratte. Un éditorial, donc de qualité qu'il vaut la pleine de citer intégralement, bravo:
Le dos large
André Pratte,
Le mercredi 04 juil 2007
En politique, il y a malheureusement peu de place pour la nuance et l'élégance. On ne s'étonne donc pas d'entendre Jean Charest et Mario Dumont mettre sur le dos de Pauline Marois tous les problèmes qui persistent dans les réseaux de la santé et de l'éducation. Ces accusations n'en sont pas moins caricaturales et injustes.
«Les mises à la retraite dans le domaine de la santé, c'est Pauline Marois. La fermeture dans les facultés de médecine et de sciences infirmières, c'est Pauline Marois», a soutenu le premier ministre. Pourtant, on ne peut blâmer Mme Marois pour les retraites anticipées des médecins et des infirmières; elle était à l'époque ministre de l'Éducation, pas de la Santé.
De plus, il faut se souvenir que si ce catastrophique programme de départs volontaires fut si largement offert, c'est à la demande expresse des associations de médecins et d'infirmières. Les médecins, notamment, préféraient de loin les mises à la retraite à la baisse de leurs honoraires.
À l'Éducation, Mme Marois présida bel et bien à une réduction des admissions en sciences infirmières et au maintien de contingentements particulièrement bas en médecine. Toutefois, il faut tenir compte du contexte. La diminution des admissions en médecine avait été amorcée par le gouvernement précédent. Un gouvernement libéral!
Au début des années 90, au Québec comme ailleurs au Canada, on s'inquiétait non de la pénurie, mais du surplus de médecins. Les gouvernements provinciaux réagirent tous de la même manière: en diminuant le nombre d'étudiants. Quant aux infirmières, c'est leur corporation professionnelle qui, prévoyant «un surplus unique dans son ampleur», suggéra à Mme Marois en 1996 d'imposer un moratoire sur la formation collégiale.
Le chef de l'ADQ, Mario Dumont, a déclaré la semaine dernière que «tous les problèmes de la réforme scolaire sont entièrement l'oeuvre de Mme Marois». C'est un peu gros. Mme Marois a en effet lancé ladite réforme. Elle ne l'a pas sortie d'un chapeau, mais des États généraux de l'éducation. Sa proposition fut d'ailleurs partout bien accueillie: il s'agissait de renforcer l'enseignement des matières de base. C'est ensuite que la chose a dérapé, aux mains des pédagogues du ministère de l'Éducation. Mme Marois n'a pas su maîtriser leurs élans socioconstructivistes, c'est vrai. Mais les libéraux Pierre Reid et Jean-Marc Fournier n'ont pas fait mieux.
Contrairement aux assertions de MM. Charest et Dumont, dans chaque portefeuille dont elle a eu la charge, la nouvelle chef péquiste a laissé le souvenir d'une ministre dévouée, consciencieuse et consensuelle. Plutôt que de s'en prendre aussi abusivement à son bilan, libéraux et adéquistes devraient parler du présent et de l'avenir. Surtout qu'en ce qui a trait à la gestion des affaires publiques, le PLQ n'a de leçons à donner à personne. L'ADQ encore moins, elle dont le programme en matière d'éducation et de santé reste aussi squelettique que simpliste.
Ce texte restera dans les anales journalistiques comme ayant été l'un des rares moments de « lucidité » de M. Pratte. Un éditorial, donc de qualité qu'il vaut la pleine de citer intégralement, bravo:
Le dos large
André Pratte,
Le mercredi 04 juil 2007
En politique, il y a malheureusement peu de place pour la nuance et l'élégance. On ne s'étonne donc pas d'entendre Jean Charest et Mario Dumont mettre sur le dos de Pauline Marois tous les problèmes qui persistent dans les réseaux de la santé et de l'éducation. Ces accusations n'en sont pas moins caricaturales et injustes.
«Les mises à la retraite dans le domaine de la santé, c'est Pauline Marois. La fermeture dans les facultés de médecine et de sciences infirmières, c'est Pauline Marois», a soutenu le premier ministre. Pourtant, on ne peut blâmer Mme Marois pour les retraites anticipées des médecins et des infirmières; elle était à l'époque ministre de l'Éducation, pas de la Santé.
De plus, il faut se souvenir que si ce catastrophique programme de départs volontaires fut si largement offert, c'est à la demande expresse des associations de médecins et d'infirmières. Les médecins, notamment, préféraient de loin les mises à la retraite à la baisse de leurs honoraires.
À l'Éducation, Mme Marois présida bel et bien à une réduction des admissions en sciences infirmières et au maintien de contingentements particulièrement bas en médecine. Toutefois, il faut tenir compte du contexte. La diminution des admissions en médecine avait été amorcée par le gouvernement précédent. Un gouvernement libéral!
Au début des années 90, au Québec comme ailleurs au Canada, on s'inquiétait non de la pénurie, mais du surplus de médecins. Les gouvernements provinciaux réagirent tous de la même manière: en diminuant le nombre d'étudiants. Quant aux infirmières, c'est leur corporation professionnelle qui, prévoyant «un surplus unique dans son ampleur», suggéra à Mme Marois en 1996 d'imposer un moratoire sur la formation collégiale.
Le chef de l'ADQ, Mario Dumont, a déclaré la semaine dernière que «tous les problèmes de la réforme scolaire sont entièrement l'oeuvre de Mme Marois». C'est un peu gros. Mme Marois a en effet lancé ladite réforme. Elle ne l'a pas sortie d'un chapeau, mais des États généraux de l'éducation. Sa proposition fut d'ailleurs partout bien accueillie: il s'agissait de renforcer l'enseignement des matières de base. C'est ensuite que la chose a dérapé, aux mains des pédagogues du ministère de l'Éducation. Mme Marois n'a pas su maîtriser leurs élans socioconstructivistes, c'est vrai. Mais les libéraux Pierre Reid et Jean-Marc Fournier n'ont pas fait mieux.
Contrairement aux assertions de MM. Charest et Dumont, dans chaque portefeuille dont elle a eu la charge, la nouvelle chef péquiste a laissé le souvenir d'une ministre dévouée, consciencieuse et consensuelle. Plutôt que de s'en prendre aussi abusivement à son bilan, libéraux et adéquistes devraient parler du présent et de l'avenir. Surtout qu'en ce qui a trait à la gestion des affaires publiques, le PLQ n'a de leçons à donner à personne. L'ADQ encore moins, elle dont le programme en matière d'éducation et de santé reste aussi squelettique que simpliste.
lundi 9 juillet 2007
Perdus dans l’espace
Outre la question nationale et certaines valeurs sociales, il n'y a pas grand chose qui relient Joseph Facal et moi. Par contre, lorsque vient le temps de parler de Québec solidaire, là dessus, on s'entend à merveille ! Je publie ici un texte à ce sujet paru sur son blogue que j'ai ajouté dans la section liens prévue à cet effet à votre droite. Un bijoux !
Bonne lecture,
Perdus dans l’espace
21 juin 2007 par Joseph Facal
Je n’avais pas eu de nouvelles de mes amis de Québec solidaire depuis longtemps. En fin de semaine, ils ont fait leur bilan des dernières élections. Ça tombe bien, je commençais à manquer de matériel comique.
Vous vous rappelez cette délicieuse série de science-fiction qui a bercé notre enfance et qui s’appelait Perdus dans l’espace ? Avec l’infâme Zachary Smith et le robot qui, les baguettes en l’air, hurlait «Danger, danger!»? On y racontait les tribulations d’une petite famille égarée sur une planète inhospitalière.
J’y ai repensé en lisant les comptes rendus du conseil général de Québec solidaire.
Le chef à deux têtes avait l’air en forme.
Amir Khadir n’a pas semblé trouver trop accaparant son mandat à la tête de la commission d’enquête spéciale de l’ONU chargée de faire toute la lumière sur le complot néolibéral, impérialiste et sioniste derrière les attentats du 11 septembre 2001. J’attends impatiemment qu’il nous apprenne ce qui s’est réellement passé ce jour-là.
Malgré un score (3,6 %) qui se confond avec la marge d’erreur des sondages, la direction bicéphale s’est dite satisfaite des résultats électoraux. C’est parce que les Québécois, dit-elle, ne connaissent pas encore les idées de Québec solidaire. Traduction: quand ils les connaîtront, ils les achèteront.
C’est souvent comme ça quand la majorité ne pense pas comme vous. C’est parce qu’elle ne sait pas ou qu’elle ne comprend pas.
Mais il ne faut pas désespérer: un jour, elle verra la lumière. Quand le grand complot médiatico-financier ourdi par des forces occultes aura été démasqué, et que le bon peuple ne sera plus intoxiqué par des idées perverses comme l’effort et le mérite.
Soyons bon prince: il y eut un signe encourageant en fin de semaine. Dans un moment de lucidité qui n’a pas dû plaire à tous, un militant a osé qualifier de «bouillie pour les chats» la position de Québec solidaire sur la souveraineté.
Québec solidaire, voyez-vous, se dit souverainiste comme la plupart des gens se disent environnementalistes. Mais comme le parti n’est pas trop sûr de son affaire, il mettrait sur pied une assemblée populaire de citoyens qui pourrait éventuellement le convaincre de croire à autre chose. Je sens que ça vous inspire.
C’est si simple
Pour le reste, rien de bien nouveau: sur ces dangers mortels que seraient le privé en santé et le dégel des frais de scolarité, Québec solidaire est aussi prévisible que Benoît XVI sur l’homosexualité et la contraception.
Je revois d’ici le robot en tôle cheap de mon enfance, avec sa lumière rouge qui clignotait sur la tête, qui gueulait, affolé: «Danger, danger!»
Évidemment, toujours rien sur le développement économique, concept dénué de sens sur leur planète. Mais je suis sans doute endoctriné par l’idéologie néolibérale.
Si vous avez le mauvais goût de vous demander ce que Québec solidaire propose à la place pour financer nos hôpitaux et nos écoles, c’est que vous n’avez pas encore ouvert votre coeur et votre esprit à la divine parole : Québec solidaire taxera davantage tout ce qui bouge encore au Québec.
C’est ce qui est merveilleux quand vous n’aspirez pas à gouverner: vous êtes libre de dire absolument n’importe quoi. Seule compte la pureté de vos intentions.
Je cherche encore à comprendre comment le Parti québécois a pu sérieusement penser que le danger pour lui pourrait venir de là plus que de l’ADQ. Remarquez que le vrai danger pour le PQ vient habituellement du PQ.
Au Québec, depuis un demi-siècle, on ne compte plus les tentatives ratées pour faire décoller une formation d’extrême gauche. Décidément, les masses opprimées mettent du temps à se libérer de leurs chaînes.
Bonne lecture,
Perdus dans l’espace
21 juin 2007 par Joseph Facal
Je n’avais pas eu de nouvelles de mes amis de Québec solidaire depuis longtemps. En fin de semaine, ils ont fait leur bilan des dernières élections. Ça tombe bien, je commençais à manquer de matériel comique.
Vous vous rappelez cette délicieuse série de science-fiction qui a bercé notre enfance et qui s’appelait Perdus dans l’espace ? Avec l’infâme Zachary Smith et le robot qui, les baguettes en l’air, hurlait «Danger, danger!»? On y racontait les tribulations d’une petite famille égarée sur une planète inhospitalière.
J’y ai repensé en lisant les comptes rendus du conseil général de Québec solidaire.
Le chef à deux têtes avait l’air en forme.
Amir Khadir n’a pas semblé trouver trop accaparant son mandat à la tête de la commission d’enquête spéciale de l’ONU chargée de faire toute la lumière sur le complot néolibéral, impérialiste et sioniste derrière les attentats du 11 septembre 2001. J’attends impatiemment qu’il nous apprenne ce qui s’est réellement passé ce jour-là.
Malgré un score (3,6 %) qui se confond avec la marge d’erreur des sondages, la direction bicéphale s’est dite satisfaite des résultats électoraux. C’est parce que les Québécois, dit-elle, ne connaissent pas encore les idées de Québec solidaire. Traduction: quand ils les connaîtront, ils les achèteront.
C’est souvent comme ça quand la majorité ne pense pas comme vous. C’est parce qu’elle ne sait pas ou qu’elle ne comprend pas.
Mais il ne faut pas désespérer: un jour, elle verra la lumière. Quand le grand complot médiatico-financier ourdi par des forces occultes aura été démasqué, et que le bon peuple ne sera plus intoxiqué par des idées perverses comme l’effort et le mérite.
Soyons bon prince: il y eut un signe encourageant en fin de semaine. Dans un moment de lucidité qui n’a pas dû plaire à tous, un militant a osé qualifier de «bouillie pour les chats» la position de Québec solidaire sur la souveraineté.
Québec solidaire, voyez-vous, se dit souverainiste comme la plupart des gens se disent environnementalistes. Mais comme le parti n’est pas trop sûr de son affaire, il mettrait sur pied une assemblée populaire de citoyens qui pourrait éventuellement le convaincre de croire à autre chose. Je sens que ça vous inspire.
C’est si simple
Pour le reste, rien de bien nouveau: sur ces dangers mortels que seraient le privé en santé et le dégel des frais de scolarité, Québec solidaire est aussi prévisible que Benoît XVI sur l’homosexualité et la contraception.
Je revois d’ici le robot en tôle cheap de mon enfance, avec sa lumière rouge qui clignotait sur la tête, qui gueulait, affolé: «Danger, danger!»
Évidemment, toujours rien sur le développement économique, concept dénué de sens sur leur planète. Mais je suis sans doute endoctriné par l’idéologie néolibérale.
Si vous avez le mauvais goût de vous demander ce que Québec solidaire propose à la place pour financer nos hôpitaux et nos écoles, c’est que vous n’avez pas encore ouvert votre coeur et votre esprit à la divine parole : Québec solidaire taxera davantage tout ce qui bouge encore au Québec.
C’est ce qui est merveilleux quand vous n’aspirez pas à gouverner: vous êtes libre de dire absolument n’importe quoi. Seule compte la pureté de vos intentions.
Je cherche encore à comprendre comment le Parti québécois a pu sérieusement penser que le danger pour lui pourrait venir de là plus que de l’ADQ. Remarquez que le vrai danger pour le PQ vient habituellement du PQ.
Au Québec, depuis un demi-siècle, on ne compte plus les tentatives ratées pour faire décoller une formation d’extrême gauche. Décidément, les masses opprimées mettent du temps à se libérer de leurs chaînes.
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