Comme vous le constaterez, le blogue Quelque chose comme un grand peuple est maintenant un fier membre de l'association des blogeurs souverains du Québec.
Je suis très honoré de la place de choix qu'ils m'ont fait au sein de leur équipe.
Je tiens à remercier mademoiselle Fannie Drolet pour son enthousiasme et la facilité avec laquelle elle m'a permis de joindre cette association.
Sachez chers collègues de d'autres allégences politique qu'il existe aussi des associations pour vous, laissez-moi vous les énumérer:
Blogueurs néo-démocrates (NPD):
http://bloggingdippers.org/join.php
Blogueurs Libéraux:
http://www.liblogs.ca/
Blogueurs conservateurs/adéquistes:
http://bloggingtories.ca/
Et évidement, ma famille à moi: Blogueurs souverains:
http://plumesouverainiste.com/
Je vous invite de ce pas à joindre l'une de ces familles et entrer en contact avec d'autres futurs collègues parlementaires.
mardi 11 septembre 2007
lundi 3 septembre 2007
Les accommodements raisonnables !
Cette phrase, on l’entend souvent ces temps-ci. Depuis le début de cet épineux débat, je me suis abstenu de commenter cette question, me réfugiant sous le principe que nos gouvernements ne devaient pas intervenir dans ce dossier. Après tout, ce sont les gens qui s’accommodent entre eux, ainsi toute cette polémique est un ensemble de cas particuliers de « bon voisinage ». Laissons les voisins s’entendent d’un commun accord. Pour la première fois dans ce débat, je prendrai officiellement position, jugeant que la situation a atteint des proportions inacceptables. Cette intervention de ma part sera la seule et l’unique dans ce dossier
Ma position, je vous en averti, est radicale. Elle est empreinte de mon athéisme sans équivoque et de ma profonde « foi » en la laïcité.
Il faut une loi interdisant toute pratique religieuse en dehors de l’espace domicilier. Tous les symboles religieux portés sur soi ne doivent pas être visibles. Aucune église de toute sorte doit avoir droit de pratique (j’inclus également ici l’église catholique romaine).
L’enseignement religieux doit céder sa place à un enseignement d’histoire générale des diverses religions, comme c’est le cas dans l’actuelle réforme de l’éducation. Pour une fois qu’il y a du bon dans l’actuelle réforme… Une exception peut toutefois être faite pour les écoles privés. Si des parents désirent un enseignement de type religieux pour leurs enfants, ils est de leur droit de plus légitime de payer pour y avoir accès. Ce qui importe, c’est que les autres cours qui sont donnés par l’institution scolaire en question soient conformes aux règles ministérielles. Par contre, cette concession est conditionnelle à un abandon complet du financement partiel aux écoles privés.
Si vous trouvez tout ceci radical, sachez que je vous avais prévenus. Mon point est que si on veut un pays laïque, alors soyons le vraiment. Posons les gestes qu’il faut. Cessons d’agir comme individus, agissons en collectivité. La religion relève du privé, non du public. Qu’elle soit pratiquée là ou elle a vraiment sa place, c’est à dire à la maison, dans la tête et l’esprit. La religion des uns ne doit pas être la loi des autres. Ceci conclu ma seule et unique intervention sur l’épineux sujet des accommodements raisonnables.
Ma position, je vous en averti, est radicale. Elle est empreinte de mon athéisme sans équivoque et de ma profonde « foi » en la laïcité.
Il faut une loi interdisant toute pratique religieuse en dehors de l’espace domicilier. Tous les symboles religieux portés sur soi ne doivent pas être visibles. Aucune église de toute sorte doit avoir droit de pratique (j’inclus également ici l’église catholique romaine).
L’enseignement religieux doit céder sa place à un enseignement d’histoire générale des diverses religions, comme c’est le cas dans l’actuelle réforme de l’éducation. Pour une fois qu’il y a du bon dans l’actuelle réforme… Une exception peut toutefois être faite pour les écoles privés. Si des parents désirent un enseignement de type religieux pour leurs enfants, ils est de leur droit de plus légitime de payer pour y avoir accès. Ce qui importe, c’est que les autres cours qui sont donnés par l’institution scolaire en question soient conformes aux règles ministérielles. Par contre, cette concession est conditionnelle à un abandon complet du financement partiel aux écoles privés.
Si vous trouvez tout ceci radical, sachez que je vous avais prévenus. Mon point est que si on veut un pays laïque, alors soyons le vraiment. Posons les gestes qu’il faut. Cessons d’agir comme individus, agissons en collectivité. La religion relève du privé, non du public. Qu’elle soit pratiquée là ou elle a vraiment sa place, c’est à dire à la maison, dans la tête et l’esprit. La religion des uns ne doit pas être la loi des autres. Ceci conclu ma seule et unique intervention sur l’épineux sujet des accommodements raisonnables.
dimanche 2 septembre 2007
Personnel & confidentiel
Ceci est un mémo stratégique confidentiel adressé à tous les politiciens de gauche. Ne nous le cachons pas, ces derniers en arrachent un peu ces temps-ci. Comment se sortir de l’impasse actuelle, généralisée dans tout l’occident. Ce mémo est l’essentiel de mes réponses et constats à ce sujet. Sont-elles bonnes, erronées, qu’importe, la gauche doit vite se ressaisir et trouver des solutions.
D’abord l’approche. L’essentiel du succès de la droite repose sur un principe universel : une approche populiste, simple et des politiciens sûrs d’eux qui envoient presque l’image d’haïr les journalistes. Se détacher de la presse, leur influence en soi n’est pas si grande, même qu’au contraire, c’est lorsqu’on se fait descendre par la presse qu’on remporte le plus. Alors, pourquoi ne pas combattre le feu par le feu ? Les convictions en soi ne changent pas, la philosophie sociale-démocrate demeure inchangée, seule la manière de livrer le colis change. Il faut cesser de se perdre dans des idées complexes et difficiles à vulgariser. Nous ne sommes pas des pédagogues, mais des politiciens. Des idées plus simples permettent plus de place à la conviction qu’à l’explication. Le débat Ségolène Royal – Nicolas Sarkozy aux dernières présidentielles françaises en est un bel exemple. Regardez à quel point Sarkozy convainc et Royal explique. En résumé, des idées simples, donc plus convaincantes.
Paradoxalement, les idées que l’on propose ne sont pas tellement importantes non plus, c’est le porteur qui en fait toute la différence. L’histoire nous le prouve. Au Québec, en particulier. Prenons en exemple la période 1976-1985 : alors que les Québécois élisent, pour la première fois de leur histoire René Lévesque et le Parti Québécois à la tête de leur gouvernement, ils réélisent également massivement à Ottawa Pierre Trudeau et le Parti Libéral du Canada. Autrement dit : le premier gouvernement souverainiste à Québec et l’un des gouvernements les plus centralisateurs et farouchement fédéraliste à Ottawa. Trouvez l’erreur ! La réponse est la suivante : les Québécois n’ont pas voté pour la souveraineté en 1976, ni pour le Parti Québécois, ils ont votés pour René Lévesque. Ils n’ont pas élus un gouvernement centralisateur pendant 25 ans à Ottawa, ils ont votés pour Pierre Trudeau. Exemple plus reccent : La défunte maîresse Andrée Boucher de Québec a fait campagne sans aucune pancarte, ni publicité, ni programme électoral. C’est avec ce budget électoral de 3 000 $ qu’elle sera élue maîresse de Québec jusqu’à son décès, il y a quelques semaines. Comme quoi les gens ne votent pas pour les idées, mais bien pour des personnalités.
C’est à partir de ce principe qu’ont réussi les Mario Dumont et le nouveau Président Français, Nicolas Sarkozy, l’homme qu’on qualifie déjà de premier véritable politicien du 21ème siècle.
Si ce mémo n’est pas la solution, j’espère au moins qu’il servira d’éclairage à vous, frères d’armes politiciens de gauche. Ce n’est pas d’une refonte de nos idées qu’il faut; c’est une refonte de notre image, de notre façon faire et de livrer. L’histoire générale et la notre nous indiquent dans le même sens. Quoi qu’il en soit, il faut faire vite, le deuxième train approche, il ne faut pas le manquer, cela pourrait nous être fatal.
D’abord l’approche. L’essentiel du succès de la droite repose sur un principe universel : une approche populiste, simple et des politiciens sûrs d’eux qui envoient presque l’image d’haïr les journalistes. Se détacher de la presse, leur influence en soi n’est pas si grande, même qu’au contraire, c’est lorsqu’on se fait descendre par la presse qu’on remporte le plus. Alors, pourquoi ne pas combattre le feu par le feu ? Les convictions en soi ne changent pas, la philosophie sociale-démocrate demeure inchangée, seule la manière de livrer le colis change. Il faut cesser de se perdre dans des idées complexes et difficiles à vulgariser. Nous ne sommes pas des pédagogues, mais des politiciens. Des idées plus simples permettent plus de place à la conviction qu’à l’explication. Le débat Ségolène Royal – Nicolas Sarkozy aux dernières présidentielles françaises en est un bel exemple. Regardez à quel point Sarkozy convainc et Royal explique. En résumé, des idées simples, donc plus convaincantes.
Paradoxalement, les idées que l’on propose ne sont pas tellement importantes non plus, c’est le porteur qui en fait toute la différence. L’histoire nous le prouve. Au Québec, en particulier. Prenons en exemple la période 1976-1985 : alors que les Québécois élisent, pour la première fois de leur histoire René Lévesque et le Parti Québécois à la tête de leur gouvernement, ils réélisent également massivement à Ottawa Pierre Trudeau et le Parti Libéral du Canada. Autrement dit : le premier gouvernement souverainiste à Québec et l’un des gouvernements les plus centralisateurs et farouchement fédéraliste à Ottawa. Trouvez l’erreur ! La réponse est la suivante : les Québécois n’ont pas voté pour la souveraineté en 1976, ni pour le Parti Québécois, ils ont votés pour René Lévesque. Ils n’ont pas élus un gouvernement centralisateur pendant 25 ans à Ottawa, ils ont votés pour Pierre Trudeau. Exemple plus reccent : La défunte maîresse Andrée Boucher de Québec a fait campagne sans aucune pancarte, ni publicité, ni programme électoral. C’est avec ce budget électoral de 3 000 $ qu’elle sera élue maîresse de Québec jusqu’à son décès, il y a quelques semaines. Comme quoi les gens ne votent pas pour les idées, mais bien pour des personnalités.
C’est à partir de ce principe qu’ont réussi les Mario Dumont et le nouveau Président Français, Nicolas Sarkozy, l’homme qu’on qualifie déjà de premier véritable politicien du 21ème siècle.
Si ce mémo n’est pas la solution, j’espère au moins qu’il servira d’éclairage à vous, frères d’armes politiciens de gauche. Ce n’est pas d’une refonte de nos idées qu’il faut; c’est une refonte de notre image, de notre façon faire et de livrer. L’histoire générale et la notre nous indiquent dans le même sens. Quoi qu’il en soit, il faut faire vite, le deuxième train approche, il ne faut pas le manquer, cela pourrait nous être fatal.
mercredi 29 août 2007
Un été explosif
Ah comme vous m'avez manqué cher lectorat ! Je suis content d'entamer cette deuxième saison avec vous. J'ai plein de projets pour cette nouvelle année! Au menu: associations, baladodiffusion est mises-à-jour plus régulières ne sont qu'une infime partie de ce que je vous réserve cette année, mais commençons par les choses sérieuses. Parlons plutôt du sujet de l'été: la mission afghane.
N'étant pas naturellement alaise sur les sujets d'ordre militaire, je m'abstiendrai de tout commentaire sur le travail qui s'effectue sur place là-bas. Je préfère vous parler d'un incident qui a particulièrement retenu mon attention cet été, en lien avec la mission canadienne en afghanistan: l'explosion d'une mine qui aura causé la mort de deux soldats Québécois, l'amputation d'un pied à un caméra-man et d'un violent choc nerveux au journaliste Patrice Roy tous deux de la société Radio-Canada.
Cet incident est majeur pour plusieurs raisons et ses conséquences, autres que celles énumérées antérieurement, peuvent être très graves.
Nos gouvernements pourraient très bien se servir de cet incident pour scandaleusement brimer les libertés des journalistes qui couvrent cette guerre en leur interdisant l'accès à certains endroits sous prétexte d'un danger quelconque. En empêchant les journalistes de nous rapporter ce qui se passe là-bas, notre gouvernement priverait la population de son droit sacré à savoir ce qui se passe avec nos troupes sur le terrain. On appelle cela la liberté de presse et le droit à l'information.
Les journalistes qui couvent la guerre savent qu'ils prennent un risque en acceptant d'aller là-bas. Patrice Roy le savait, en toute connaissance de cause. Ce risque est assumé et les journalistes y vont pour mieux servir leurs concitoyens en les informant de façon juste et libre de ce qui se passe sur le terrain et ce, au péril de leur intégrité physique.
Peut-être cet incident sera un cas unique, peut-être pas non plus... Chose certaine, les conséquences sur les libertés journalistiques qui en découleraient pourraient être excessivement graves. De ce fait, notre droit sacré d'être bien informé pourrait bien être bafoué. Nous sommes les seuls gardiens de ce droit, nous devons y voir.
Dans un plus ou moins autre ordre d'idées, un sondage publié ce matin par La Presse démontre que les appuis que perdent les conservateurs au cours de cette guerre retournent au Bloc Québécois plutôt que d'aller chez les libéraux qui prônent un retrait progressif de nos troupes ou encore chez les néo-démocrates qui eux en réclament le retrait immédiat. Une bonne nouvelle pour le Québec qui ne peut que se porter mieux avec un Bloc plus fort.
N'étant pas naturellement alaise sur les sujets d'ordre militaire, je m'abstiendrai de tout commentaire sur le travail qui s'effectue sur place là-bas. Je préfère vous parler d'un incident qui a particulièrement retenu mon attention cet été, en lien avec la mission canadienne en afghanistan: l'explosion d'une mine qui aura causé la mort de deux soldats Québécois, l'amputation d'un pied à un caméra-man et d'un violent choc nerveux au journaliste Patrice Roy tous deux de la société Radio-Canada.
Cet incident est majeur pour plusieurs raisons et ses conséquences, autres que celles énumérées antérieurement, peuvent être très graves.
Nos gouvernements pourraient très bien se servir de cet incident pour scandaleusement brimer les libertés des journalistes qui couvrent cette guerre en leur interdisant l'accès à certains endroits sous prétexte d'un danger quelconque. En empêchant les journalistes de nous rapporter ce qui se passe là-bas, notre gouvernement priverait la population de son droit sacré à savoir ce qui se passe avec nos troupes sur le terrain. On appelle cela la liberté de presse et le droit à l'information.
Les journalistes qui couvent la guerre savent qu'ils prennent un risque en acceptant d'aller là-bas. Patrice Roy le savait, en toute connaissance de cause. Ce risque est assumé et les journalistes y vont pour mieux servir leurs concitoyens en les informant de façon juste et libre de ce qui se passe sur le terrain et ce, au péril de leur intégrité physique.
Peut-être cet incident sera un cas unique, peut-être pas non plus... Chose certaine, les conséquences sur les libertés journalistiques qui en découleraient pourraient être excessivement graves. De ce fait, notre droit sacré d'être bien informé pourrait bien être bafoué. Nous sommes les seuls gardiens de ce droit, nous devons y voir.
Dans un plus ou moins autre ordre d'idées, un sondage publié ce matin par La Presse démontre que les appuis que perdent les conservateurs au cours de cette guerre retournent au Bloc Québécois plutôt que d'aller chez les libéraux qui prônent un retrait progressif de nos troupes ou encore chez les néo-démocrates qui eux en réclament le retrait immédiat. Une bonne nouvelle pour le Québec qui ne peut que se porter mieux avec un Bloc plus fort.
jeudi 26 juillet 2007
dimanche 22 juillet 2007
Santé et environnement : une fusion nécessaire
D’abord, je tiens à m’excuser pour mon absence de plus d’une semaine. Voilà, c’est qu’entre temps, je me suis trouvé un emploi d’été qui occupe la majeure partie de mon temps. Compte tenu de cette nouvelle situation, j’esserai désormais de poster à chaque fin de semaine un ou deux nouveaux articles, question de vous nourrir un peu. En plus, les sessions parlementaires d’Ottawa et Québec étant fermées, la situation politique est donc plutôt calme en ces temps-ci de l’année.
Entrons, maintenant, dans le vif du sujet de cet article : soit la nécessité d’une fusion des ministères de la santé et de l’environnement.
À l’ère des changements climatiques, l’influence du réchauffement plantaire sur la santé des populations ne fait aucun doute. La pollution est responsable, à elle seule de nombre de cancers, maladies respiratoires, etc.
Une chose est claire dans ce dossier : santé et environnement sont deux aspects à combattre de front. L’un ne doit pas être fait au détriment de l’autre.
De là la nécessité de fusionner deux ministères, malheureusement de plus en plus reliés : santé et environnement. Fini l’époque ou l’environnement était essentiellement un sous-ministère de l’agriculture ou des richesses naturelles. L’environnement est maintenant source de mobilisation mondiale. La pollution d’aujourd’hui sera source des problèmes de santé de demain. Et malheureusement, contrairement à la cigarette ou la fumée secondaire, la pollution ne s’arrête pas, on ne peut qu’au plus la diminuer ou en réduire l’intensité. Nous sommes déjà en retard sur l'Allemagne et le monde européen. Il faut rattraper notre retard, et ce, dès maintenant.
Lorsqu’un grand projet est mis en chantier, on devrait, non seulement observer ses conséquences sur les écosystèmes environnant, mais sur les populations environnantes également.
Mes amis, c’est là ou nous en sommes dans notre lutte aux changements climatiques.
mardi 10 juillet 2007
Quand l'éditorialiste voit Dieu
Je publie ici un éditorial d'André Pratte datant d'une semaine environ. Étonnant, n'est-ce pas ! En fait, pour une des rares fois, l'éditorialiste en chef de La Presse, met de côté son chapeau de propagandiste en chef de la droite fédéraliste néo-libérale pour celui du gros bon sens. Il y défend de façon spectaculaire Pauline Marois, démontre l'absurdité des idées adéquistes et remet le Parti Libéral du Québec bien à sa place.
Ce texte restera dans les anales journalistiques comme ayant été l'un des rares moments de « lucidité » de M. Pratte. Un éditorial, donc de qualité qu'il vaut la pleine de citer intégralement, bravo:
Le dos large
André Pratte,
Le mercredi 04 juil 2007
En politique, il y a malheureusement peu de place pour la nuance et l'élégance. On ne s'étonne donc pas d'entendre Jean Charest et Mario Dumont mettre sur le dos de Pauline Marois tous les problèmes qui persistent dans les réseaux de la santé et de l'éducation. Ces accusations n'en sont pas moins caricaturales et injustes.
«Les mises à la retraite dans le domaine de la santé, c'est Pauline Marois. La fermeture dans les facultés de médecine et de sciences infirmières, c'est Pauline Marois», a soutenu le premier ministre. Pourtant, on ne peut blâmer Mme Marois pour les retraites anticipées des médecins et des infirmières; elle était à l'époque ministre de l'Éducation, pas de la Santé.
De plus, il faut se souvenir que si ce catastrophique programme de départs volontaires fut si largement offert, c'est à la demande expresse des associations de médecins et d'infirmières. Les médecins, notamment, préféraient de loin les mises à la retraite à la baisse de leurs honoraires.
À l'Éducation, Mme Marois présida bel et bien à une réduction des admissions en sciences infirmières et au maintien de contingentements particulièrement bas en médecine. Toutefois, il faut tenir compte du contexte. La diminution des admissions en médecine avait été amorcée par le gouvernement précédent. Un gouvernement libéral!
Au début des années 90, au Québec comme ailleurs au Canada, on s'inquiétait non de la pénurie, mais du surplus de médecins. Les gouvernements provinciaux réagirent tous de la même manière: en diminuant le nombre d'étudiants. Quant aux infirmières, c'est leur corporation professionnelle qui, prévoyant «un surplus unique dans son ampleur», suggéra à Mme Marois en 1996 d'imposer un moratoire sur la formation collégiale.
Le chef de l'ADQ, Mario Dumont, a déclaré la semaine dernière que «tous les problèmes de la réforme scolaire sont entièrement l'oeuvre de Mme Marois». C'est un peu gros. Mme Marois a en effet lancé ladite réforme. Elle ne l'a pas sortie d'un chapeau, mais des États généraux de l'éducation. Sa proposition fut d'ailleurs partout bien accueillie: il s'agissait de renforcer l'enseignement des matières de base. C'est ensuite que la chose a dérapé, aux mains des pédagogues du ministère de l'Éducation. Mme Marois n'a pas su maîtriser leurs élans socioconstructivistes, c'est vrai. Mais les libéraux Pierre Reid et Jean-Marc Fournier n'ont pas fait mieux.
Contrairement aux assertions de MM. Charest et Dumont, dans chaque portefeuille dont elle a eu la charge, la nouvelle chef péquiste a laissé le souvenir d'une ministre dévouée, consciencieuse et consensuelle. Plutôt que de s'en prendre aussi abusivement à son bilan, libéraux et adéquistes devraient parler du présent et de l'avenir. Surtout qu'en ce qui a trait à la gestion des affaires publiques, le PLQ n'a de leçons à donner à personne. L'ADQ encore moins, elle dont le programme en matière d'éducation et de santé reste aussi squelettique que simpliste.
Ce texte restera dans les anales journalistiques comme ayant été l'un des rares moments de « lucidité » de M. Pratte. Un éditorial, donc de qualité qu'il vaut la pleine de citer intégralement, bravo:
Le dos large
André Pratte,
Le mercredi 04 juil 2007
En politique, il y a malheureusement peu de place pour la nuance et l'élégance. On ne s'étonne donc pas d'entendre Jean Charest et Mario Dumont mettre sur le dos de Pauline Marois tous les problèmes qui persistent dans les réseaux de la santé et de l'éducation. Ces accusations n'en sont pas moins caricaturales et injustes.
«Les mises à la retraite dans le domaine de la santé, c'est Pauline Marois. La fermeture dans les facultés de médecine et de sciences infirmières, c'est Pauline Marois», a soutenu le premier ministre. Pourtant, on ne peut blâmer Mme Marois pour les retraites anticipées des médecins et des infirmières; elle était à l'époque ministre de l'Éducation, pas de la Santé.
De plus, il faut se souvenir que si ce catastrophique programme de départs volontaires fut si largement offert, c'est à la demande expresse des associations de médecins et d'infirmières. Les médecins, notamment, préféraient de loin les mises à la retraite à la baisse de leurs honoraires.
À l'Éducation, Mme Marois présida bel et bien à une réduction des admissions en sciences infirmières et au maintien de contingentements particulièrement bas en médecine. Toutefois, il faut tenir compte du contexte. La diminution des admissions en médecine avait été amorcée par le gouvernement précédent. Un gouvernement libéral!
Au début des années 90, au Québec comme ailleurs au Canada, on s'inquiétait non de la pénurie, mais du surplus de médecins. Les gouvernements provinciaux réagirent tous de la même manière: en diminuant le nombre d'étudiants. Quant aux infirmières, c'est leur corporation professionnelle qui, prévoyant «un surplus unique dans son ampleur», suggéra à Mme Marois en 1996 d'imposer un moratoire sur la formation collégiale.
Le chef de l'ADQ, Mario Dumont, a déclaré la semaine dernière que «tous les problèmes de la réforme scolaire sont entièrement l'oeuvre de Mme Marois». C'est un peu gros. Mme Marois a en effet lancé ladite réforme. Elle ne l'a pas sortie d'un chapeau, mais des États généraux de l'éducation. Sa proposition fut d'ailleurs partout bien accueillie: il s'agissait de renforcer l'enseignement des matières de base. C'est ensuite que la chose a dérapé, aux mains des pédagogues du ministère de l'Éducation. Mme Marois n'a pas su maîtriser leurs élans socioconstructivistes, c'est vrai. Mais les libéraux Pierre Reid et Jean-Marc Fournier n'ont pas fait mieux.
Contrairement aux assertions de MM. Charest et Dumont, dans chaque portefeuille dont elle a eu la charge, la nouvelle chef péquiste a laissé le souvenir d'une ministre dévouée, consciencieuse et consensuelle. Plutôt que de s'en prendre aussi abusivement à son bilan, libéraux et adéquistes devraient parler du présent et de l'avenir. Surtout qu'en ce qui a trait à la gestion des affaires publiques, le PLQ n'a de leçons à donner à personne. L'ADQ encore moins, elle dont le programme en matière d'éducation et de santé reste aussi squelettique que simpliste.
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