dimanche 2 septembre 2007

Personnel & confidentiel

Ceci est un mémo stratégique confidentiel adressé à tous les politiciens de gauche. Ne nous le cachons pas, ces derniers en arrachent un peu ces temps-ci. Comment se sortir de l’impasse actuelle, généralisée dans tout l’occident. Ce mémo est l’essentiel de mes réponses et constats à ce sujet. Sont-elles bonnes, erronées, qu’importe, la gauche doit vite se ressaisir et trouver des solutions.

D’abord l’approche. L’essentiel du succès de la droite repose sur un principe universel : une approche populiste, simple et des politiciens sûrs d’eux qui envoient presque l’image d’haïr les journalistes. Se détacher de la presse, leur influence en soi n’est pas si grande, même qu’au contraire, c’est lorsqu’on se fait descendre par la presse qu’on remporte le plus. Alors, pourquoi ne pas combattre le feu par le feu ? Les convictions en soi ne changent pas, la philosophie sociale-démocrate demeure inchangée, seule la manière de livrer le colis change. Il faut cesser de se perdre dans des idées complexes et difficiles à vulgariser. Nous ne sommes pas des pédagogues, mais des politiciens. Des idées plus simples permettent plus de place à la conviction qu’à l’explication. Le débat Ségolène Royal – Nicolas Sarkozy aux dernières présidentielles françaises en est un bel exemple. Regardez à quel point Sarkozy convainc et Royal explique. En résumé, des idées simples, donc plus convaincantes.

Paradoxalement, les idées que l’on propose ne sont pas tellement importantes non plus, c’est le porteur qui en fait toute la différence. L’histoire nous le prouve. Au Québec, en particulier. Prenons en exemple la période 1976-1985 : alors que les Québécois élisent, pour la première fois de leur histoire René Lévesque et le Parti Québécois à la tête de leur gouvernement, ils réélisent également massivement à Ottawa Pierre Trudeau et le Parti Libéral du Canada. Autrement dit : le premier gouvernement souverainiste à Québec et l’un des gouvernements les plus centralisateurs et farouchement fédéraliste à Ottawa. Trouvez l’erreur ! La réponse est la suivante : les Québécois n’ont pas voté pour la souveraineté en 1976, ni pour le Parti Québécois, ils ont votés pour René Lévesque. Ils n’ont pas élus un gouvernement centralisateur pendant 25 ans à Ottawa, ils ont votés pour Pierre Trudeau. Exemple plus reccent : La défunte maîresse Andrée Boucher de Québec a fait campagne sans aucune pancarte, ni publicité, ni programme électoral. C’est avec ce budget électoral de 3 000 $ qu’elle sera élue maîresse de Québec jusqu’à son décès, il y a quelques semaines. Comme quoi les gens ne votent pas pour les idées, mais bien pour des personnalités.


C’est à partir de ce principe qu’ont réussi les Mario Dumont et le nouveau Président Français, Nicolas Sarkozy, l’homme qu’on qualifie déjà de premier véritable politicien du 21ème siècle.

Si ce mémo n’est pas la solution, j’espère au moins qu’il servira d’éclairage à vous, frères d’armes politiciens de gauche. Ce n’est pas d’une refonte de nos idées qu’il faut; c’est une refonte de notre image, de notre façon faire et de livrer. L’histoire générale et la notre nous indiquent dans le même sens. Quoi qu’il en soit, il faut faire vite, le deuxième train approche, il ne faut pas le manquer, cela pourrait nous être fatal.

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