lundi 3 septembre 2007

Les accommodements raisonnables !

Cette phrase, on l’entend souvent ces temps-ci. Depuis le début de cet épineux débat, je me suis abstenu de commenter cette question, me réfugiant sous le principe que nos gouvernements ne devaient pas intervenir dans ce dossier. Après tout, ce sont les gens qui s’accommodent entre eux, ainsi toute cette polémique est un ensemble de cas particuliers de « bon voisinage ». Laissons les voisins s’entendent d’un commun accord. Pour la première fois dans ce débat, je prendrai officiellement position, jugeant que la situation a atteint des proportions inacceptables. Cette intervention de ma part sera la seule et l’unique dans ce dossier

Ma position, je vous en averti, est radicale. Elle est empreinte de mon athéisme sans équivoque et de ma profonde « foi » en la laïcité.

Il faut une loi interdisant toute pratique religieuse en dehors de l’espace domicilier. Tous les symboles religieux portés sur soi ne doivent pas être visibles. Aucune église de toute sorte doit avoir droit de pratique (j’inclus également ici l’église catholique romaine).

L’enseignement religieux doit céder sa place à un enseignement d’histoire générale des diverses religions, comme c’est le cas dans l’actuelle réforme de l’éducation. Pour une fois qu’il y a du bon dans l’actuelle réforme… Une exception peut toutefois être faite pour les écoles privés. Si des parents désirent un enseignement de type religieux pour leurs enfants, ils est de leur droit de plus légitime de payer pour y avoir accès. Ce qui importe, c’est que les autres cours qui sont donnés par l’institution scolaire en question soient conformes aux règles ministérielles. Par contre, cette concession est conditionnelle à un abandon complet du financement partiel aux écoles privés.

Si vous trouvez tout ceci radical, sachez que je vous avais prévenus. Mon point est que si on veut un pays laïque, alors soyons le vraiment. Posons les gestes qu’il faut. Cessons d’agir comme individus, agissons en collectivité. La religion relève du privé, non du public. Qu’elle soit pratiquée là ou elle a vraiment sa place, c’est à dire à la maison, dans la tête et l’esprit. La religion des uns ne doit pas être la loi des autres. Ceci conclu ma seule et unique intervention sur l’épineux sujet des accommodements raisonnables.

10 commentaires:

Max a dit...

Comme tu t'en doute surement, je suis en désaccord avec toi en certain point, en particulier sur le fais qu'aucun symbole religieux ne sois visible. Je ne crois pas que l'on doivent allé si loin dans la restriction des droits individuel, et je ne crois pas que ceci est absolument nécessaire pour que notre société soit laïque, après tout ce sont les institution qui doivent l'être et non les individus. Pour moi, le musulman a le droit de prier où il veut quand il veut, en autant que cela ne soit fait dans une institution public où si cela contrevient à la loi.

Kevin a dit...

Je suis totalement en désaccord avec toi.

Oui cela ne devrait pas être du ressort du gouvernement les accomodements raisonnables mais de là a banir de la vie publique tout symbole religieux et tout ce qui s'y rapporte un peu tiré par les cheveux.

Toute religion selon moi à sa place dans le monde publique, à seul condition que cela n'entre pas en ligne de compte avant la fonction publique.

Au Québec nous avons la chance d'avoir un grand passé, rempli d'évènements qui se sont passé qui nous caractérisent nous les québéçois, la religion en est une, cela fait parti de notre patrimoine et de notre culture, nous ne devons pas laissé partir dans l'oubli ce petit bout d'histoire qui a fasonné le Québec d'aujourd'hui.

Phil a dit...

En fait, mon point concernant les articles religieux était surtout le suivant: si on autorise les gens à porter un crucifix doré au cou, pourquoi alors n'autoriserions nous pas le port d'un couteau de six pouces en milieu scolaire (je parle ici du Kirpan).

Les deux sont pourtant des symboles équivalents si on compare ces deux religions.

Je suis contre le port du Kirpan que je considère comme une arme.

Le Gentil Astineux a dit...

Ma religion ne m'oblige pas à porter une croix au cou.
Mais, qu'en est-il des Sikhs ?

Les Sikhs - hommes et femmes - sont également censés porter sur eux les articles suivants ou cinq K :

Kesh, ou cheveux et barbe non coupés, signe de sainteté ;
Kangh, un peigne utilisé pour garder les cheveux bien coiffés ;
Kach, sorte de pantalon ample pour ne pas être gênés pendant les batailles ;
Kara, un bracelet d'acier symbolisant austérité et sobriété ;
Kirpan, épée ou dague défensive recourbée. En portant une arme - le plus souvent symbolisée de nos jours par une dague en miniature - les Sikhs rappellent les persécutions que leur religion et tant d'autres ont subies, et la nécessité de défendre la liberté religieuse - la leur et celle des autres - contre l'obscurantisme.
Source Wikipidia

Kevin a dit...

Mais c'est magnifique au contraire de voir un aussi grand héritage religieux de la part d'un peuple de cette Terre !

Si on devrait s'arrêter à se demander si cela ou telle autre chose ressemble à une arme ou pas, et ce que les religions concernées auraient à dire la dessus, je te préviens , on est pas sortit du bois ! loll

Moi je penche plus pour une libertée religieuse que autre chose, c'est un héritage que personne ne devrait perdre, même si vous êtes non-croyants.

Phil a dit...

Je ne demande pas aux gens de renier leur religion, au contraire. Je pense seulement que toute religion doit se situer dans la tête et l'esprit.

Et que la pratique de cette dernière ne doit pas se faire publiquement, pour des raisons évidentes de laïcité. Ainsi, pratiquez la religion que vous voulez, mais dans le confort de votre foyer.

Kevin a dit...

C'est ce qui sépare nous deux idées cher ami.

Kiora a dit...

Bonjour

Pour ma part, je suis partisane de la laïcité du Québec. Et je crois qu'on devrait garder la religion comme une affaire privée.
QUand ta religion affecte les autres personnes, là, je crois que ça ne va pas.

Je travaille dans un milieu très multi-culturel, et j'aurais plein d'exemples à donner où la religion de quelqu'un affecte les autres.

Mais je tiens quand même à dire une chose, même si cela pourrait dégénerer.... QUand le musulman lave ses pieds dans le lavabo de la cuisine des employés ou dans la cuvette des toilettes des employés, je ne suis pas sûre que ce soit convenable...

Je crois que la liberté personnelle finit là où la liberté de l'autre commence.

Mes deux sous a moi

Anonyme a dit...

Tout d'abord, mentionnons que je suis athé, mais qu'en mon milieu je suis souvent le premier à défendre l'idée d'un patrimoine religieux historique.

Je trouve ton point de vue provocateur et très défendable Phil. Très intéressant, ce qui ne veut pas dire que je suis d'accord avec toi. Mais je vais y réfléchir.

Mathieu

Unknown a dit...

Justement, je suis entrain de composer un article pour un cours à l'école (Collège Reine-Marie) Une école catholique de Montréal. Je trouve ton opinion très juste. Mais, d'un certain coup d'oeil, je me dis, que dans l'histoire du Québec, non seulement la religion nous a permis d'évoluer mais à la fois de nous créer une société propre à nous. Moi-même étant Québécoise d'origine Libanaise, je trouve que chaque personne à le droit à sa liberté religieuse. Bref, je ne dis pas que TOUT dois être permis. Il y a tout de même une certaine limite. Je suis musulmane mais je ne permet vraiment pas qu'un musulman se lave les pieds dans un lavabo de salle à dîner ou tout autre pièce ! Ouf. Franchement ! Selon moi, si chaque personne pratiquant une religion connait bien sa religion, RIEN de tout cela ne serait remis en question !!