samedi 30 juin 2007

Un parti dur sur ses chefs ?.?.?.

Lorsque les gens parlent du Parti Québécois, cette phrase, elle revient souvent ! Au point où tous la considère comme vraie, mais qu’en est-il des faits. Voyons de plus près en analysant, chronologiquement, le départ de chacun des chefs Péquistes.

D’abord, René Lévesque. Il est le seul à avoir été véritablement poignardé dans le dos. Son appui à ce qu’il appelait le « beau risque » du fédéralisme renouvelé de Brian Mulroney aura eu raison de lui. Cet appui aura causé le départ en rafale de nombreux et précieux piliers de son parti (Jacques Parizeau, Camille Laurin, Louise Harel, etc.) Ainsi, c’est à la suite de la crise politique engendrée par ces nombreux départs que se retirera de la politique, René Lévesque.

Après avoir brillamment remporté la couse à la succession de René Lévesque, Pierre-Marc Johnson, annonce clairement ses couleurs : le Parti Québécois n’est plus souverainiste, il deviendra « affirmationiste ». C’est donc en voulant et forçant le Parti Québécois a être autre chose que sa raison d’être qu’il devra quitter. Le Parti Québécois est souverainiste et le sera pour toujours. C’est pourquoi les membres feront appel à Monsieur.

Jacques Parizeau sera couronné chef du Parti Québécois en 1987. Il a devant lui un parti endetté, déchiré et à rebâtir à neuf. Il remettera la souveraineté à l’ordre du jour et prendra le pouvoir en 1994. Mais c’est cette malheureuse déclaration le soir du référendum de 1995 qui aura raison de lui. Attribuant à l’argent et aux votes ethniques la défaite, si minime, du OUI, M. Parizeau, avec une telle déclaration, quittera ses fonctions le lendemain.

Après avoir donné le souffle voulu à la campagne du OUI, avec le résultat qu’on connaît, Lucien Bouchard apparaît comme le successeur désigné de M. Parizeau. On pourrait presque qualifier le phénomène de Bouchardmanie, le Québec était en amour avec Lucien. Il quittera la politique tout simplement parce qu’il en était blasé. En fait, au moment de son départ, il était encore de loin l’homme politique le plus populaire du Québec. Il a toutefois décidé de quitter également parce qu’il ne voulait rien savoir de conduire son parti à une invariable défaite aux prochaines élections, mais c’est surtout le fait qu’il était profondément blasé de la politique, de son parti et de ses fonctions qui auront provoqué son départ.

Ayant été le ministre des finances de M. Bouchard au moment où se dernier a fait ses principales réformes économiques comme le déficit zéro, Bernard Landry sera lui aussi couronné chef. Après la défaite électorale de 2003, il se soumet à un vote de confiance de ses militants qui lui accordent leur confiance dans une proportion de 76%. Un score plus que satisfaisant, mais pas aux yeux de M. Landry qui quitta immédiatement.

Pour ce qui est d’André Boisclair, disons que ses nombreuses erreurs de jugement avant et après la campagne électorale auront eues raison de lui. À titre de membre du Parti Québécois, je tiens à féliciter M. Boisclair pour l’excellente campagne qu’il aura menée, presque sans fautes, mais les erreurs commises avant et après étaient ce qu’elles étaient.

Ainsi, seul René Lévesque a véritablement été mal mené dans l’histoire du parti. De toute façon, on dira ce qu’on voudra, cette situation est de loin préférable à celle du Parti Libéral du Québec où le chef a plein pouvoir ou encore à celle de l’ADQ où tous sont a genoux devant le chef tant aimé.

À l’issue de tout ça, on est en droit se poser la question suivante : est-ce mal que les membres et les militants d’un parti politique aient véritablement un pouvoir au sein de leur instance ? Personnellement, je ne crois pas. Au contraire, il simplement ici question de gros bon sens démocratique. J’invite tous les partis politiques à réfléchir sur cette question.

Alors, Pauline Marois prochaine martyr du Parti Québécois… On repassera.

mercredi 27 juin 2007

L'âme des poètes

Il y a des ces jours ou le peuple en lequel on croit et en lequel on cru toute notre vie nous déçoit. C'est un peu le cas ce matin à la lecture du grand sondage politique de l'été que publie La Presse ce matin. Je suis déçu parce que je ne comprends pas. Je ne comprends pas comment on peut en arriver à de tels résultats. Est-ce dut à la piètre qualité d'information que nous fournit les médias traditionels ? Est-ce dut à une déviation profonde du centre de gravité politique du Québec ? Je n'en sais trop rien.

Voici, en gros, les données présentés par ce sondage. Les résultats sont très très inquiétants pour l'avenir du Québec.

52% des Québécois voient en Mario Dumont le leader qui propose le plus d'idées nouvelles pour l'avenir du Québec. Dumont est également celui que les Québécois ont le plus confiance dans une proportion de 34 %. Il est également celui que les Québécois considèrent comme étant le plus préoccupé par leur fardeau fiscal (37%). De toutes les données inquiétantes de ce sondage, celle-ci en la plus incroyable: 27% des Québécois considèrent Mario Dumont comme étant le leader qui permettrait au Québec de faire face aux changements climatiques (Marois et Charest sont à 20%). Les Québécois considèrent également majoritairement Dumont comme celui qui est le plus sensible aux problèmes des familles. Dans toutes ces questions, Pauline Marois arrive deuxième et Jean Charest dernier. Ainsi, Mme. Marois demeure toutefois celle qui serait la meilleure Première Ministre (32%).

L'option souverainiste chute à 32%. Une donnée troublante de se sondage est celle voulant que 68% des Québécois et 48% des Péquistes croient que le Parti Québécois devrait abandonner l'idée d'un Québec souverain (et se faire plus «autonomiste»).

Mais ceux qui mangent la plus grosse claque à l'issue de ce cliché électoral, c'est le Parti Libéral du Québec. Alors qu'ils ont pris le pouvoir en 2003 avec 46% des voix, ils sont tombés à 33% en mars dernier et les voilà rendus à 27% selon ce même sondage. Une baisse de 19% en quatre ans ! Les chiffres ne sont pas nécessairement plus glorieux si on remplace le nom de M. Charest par celui de M. Couillard.

Ainsi, les intentions de vote sont: 29% pour le Parti Québécois, 28% pour l'ADQ et 27% pour le Parti Libéral du Québec. À toute fin pratique, le Parti Québécois et le Parti Libéral ont inversés leurs positions depuis le 26 mars dernier. Seule l'ADQ stagne en seconde place, malgré un chef ultra populaire.

Pauline Marois a donc beaucoup à faire, Mario Dumont doit trouver quelque chose pour se redonner le vent dans les voiles et les Libéraux doivent choisir entre changer de chef tout de suite ou garder l'actuel, sachant que dans les deux cas ils iront à l'abattoir aux prochaines élections.

mardi 26 juin 2007

Qui va lentement va surement


C'est maintenant chose faite, Pauline Marois devient la septième chef du Parti Québécois. C'est, à mon avis, la meilleure chose qui puisse arriver au Parti dans le contexte actuel. De par sa connaissance intime du Parti Québécois, Mme Marois a tout ce qu'il faut pour diriger ce parti que l'on dit, à tord d'ailleurs, impossible à diriger. Mme Marois est la seule parlementaire dans l'histoire à avoir diriger successivement les quatre grands ministères clés d'un gouvernement: l'éducation, la santé, les finances et Présidente du conseil du trésor.

Laissez-moi retracer la parcours de cette femme exceptionnelle.

Après avoir été l'attachée de presse de Jacques Parizeau, Pauline Marois est élue pour la première fois à l'Assemblée Nationale en 1981. Militante depuis des premiers jours du Parti Québécois, elle a accumulé au fil des ans près de 14 charges ministérielles - dont les quatre grands ministères clés d'un gouvernement. Jamais un parlementaire avant elle n'a accumulés de tels états de services. Ces responsabilités lui ont permises, entre autres, de mettre au monde les centres de la petite enfance (CPE), créer les commissions scolaires linguistiques plutôt que religieuses comme c'était le cas avant et ainsi donner une école laïque à nos enfants. Elle a aussi été Vice-Première ministre dans le gouvernement de Bernard Landry, à la suite du départ de Lucien Bouchard.

En 1985, elle provoque la surprise en terminant deuxième derrière Pierre-Marc Johnson au terme de la course pour succéder à René Lévesque. 20 ans plus tard, Pauline Marois se présente une seconde fois; cette fois-ci, à la succession de Bernard Landry. Les militants lui préféreront André Boisclair. Cette défaite signera le retrait de Mme. Marois de la vie politique Québécoise.

À la suite du résultat de la dernière campagne électorale, André Boisclair se voit forcé de démissionner et il choisira de le faire dès l'ouverture des travaux parlementaires. Suite à cette démission, un sondage Léger-Marketing place Pauline Marois loin devant l'homme que tous voyait succéder à M. Boisclair et chef du Bloc Québécois, Gilles Duceppe. Elle en est la première surprise et hésite à se lancer de nouveau, elle qui a encore sa dernière course au leadership sur le coeur. C'est en sondant ses appuis chez les députés Péquistes qu'elle s'aperçoit que le sondage de la veille n'était pas un mirage. Elle décide donc de refaire, courageusement, pour une troisième fois, le saut malgré la présence du coriace chef Bloquiste Gilles Duceppe. 48 heures plus tard, Gilles Duceppe se retire de la course et laissa ainsi la place au couronnement auquel nous avons droit aujourd'hui.

Pauline Marois est-elle celle qui fera de notre peuple un pays ? Qui sait... Chose certaine, elle est celle qui saura remettre le parti sur les bons rails pour l'avenir. Comme j'aime bien le dire à la blague: «Pauline, c'est notre homme!».

jeudi 21 juin 2007

L’immobilisme n’est qu’une question de vitesse


Ceci est un cri du cœur.

Mon désespoir vient du fait qu’il soit impossible à Montréal d’organiser plus que deux courses automobiles par année sur le circuit Gilles Villeneuve de l’île Notre-Dame.

Voyons !

Sous prétexte que le bruit des moteurs perturbe paisible quiétude des résidents de Saint-Lambert ou de Longueuil, la métropole Montréalaise doit renoncer à son développement : économique, sportif et culturel.

Tout ceci me dépasse !

Sachant qu’un week-end de courses normal se déroule du Vendredi au Dimanche entre 10H00 et 17H00, on peut se demander en quoi le bruit des moteurs perturbe tant ces gens… Je veux dire, ce n’est pas comme si les gens dormaient à de telles heures… De plus, les activités actuelles sur le circuit se résument à deux week-end par été, ce n’est pas tant demander.

Ainsi, en raison de ces gens, la course de la série Champ Car (autrefois appelé série CART) aura lieu à Mont-Tremblant, plutôt qu’à Montréal. N’allez pas croire que j’en ai contre la piste de Tremblant, au contraire. Je suis choqué de ce déplacement pour des raisons pratiques. Le circuit Gilles Villeneuve est accessible par Métro, est à proximité du centre-ville et possède toutes les commodités pour accueillir de tels évènements – qu’il s’agisse du personnel, des bénévoles, ou encore des infrastructures.

Peut-on en dire autant du circuit du Mont-Tremblant ?.?.?. Non ! Il est accessible seulement en automobile… De là plusieurs interrogations : quelle sera l’ampleur des bouchons de circulation à la fin du week-end, je vous rappelle que le circuit est accessible seulement par l’autoroute 15 et rien d’autre. Pour ce qui est des installations, il n’y a aucun doute. Le circuit qui, il y a quelques années, a été entièrement rénové et adapté aux plus sévères normes de la FIA (fédération internationale de l’automobile) a toutes les capacités nécessaires pour accueillir un tel événement. Par contre, pour ce qui est des bénévoles, c’est une autre paire de manches… Comment ces gens qui donnent de leur temps vont faire pour s’y rendre ? Voici des nombreuses questions auxquelles les organisateurs auront à faire face. Questions qui auraient pu être évités si le gros bon sens avait prévalu en organisant la course sur le circuit Gilles Villeneuve.

En organisant un tel événement dans les Laurentides, les retombées économiques d’un tel cirque se voient tout autant déplacées. Fini le plus gros festival urbain de course automobile AU MONDE sur la rue Crescent, au centre-ville… Tout ceci se verra déplacé à Saint-Jovite ou place Saint-Bernard, village Tremblant.

C’est triste, mais c’est ça…

Heureusement, la métropole bénéficie toujours de la Formule 1 et pour la première fois au Canada de la série NASCAR. Et on aurait pu en avoir une troisième…

Pourquoi pensez-vous que les gens de NASCAR ont choisis Montréal pour percer le marché Canadien plutôt que Toronto ou Vancouver… Pour les raisons mentionnées antérieurement. Pour cette réputation que c’est forgé Montréal depuis 1978 de véritable capitale Nord-Américaine du sport automobile.

Ainsi, ces résidents frustrés ont décidés de saper une partie des retombées économiques et du rayonnement de notre métropole provinciale pour satisfaire leur confort personnel et leur quiétude banlieusarde. J’ai toujours refusé de croire que le Québec était immobile quant aux grands projets, mais j’espère que d’autres évènements du genre ne se reproduirons plus, car ils pourraient bien me faire changer d’avis à ce sujet…

La fierté a une fête, nous sommes Québécois

Le 24 juin, un jour très spécial. C’est la fête nationale du Québec.

Le 24 juin, c’est la journée où l’on cesse d’agir en colonisés, dans la honte de nous même, de nos succès. C’est la journée ou on peut imiter nos voisins du sud ou nos cousins Français, imiter ces peuples conquérants et avoir, nous aussi, une véritable fierté nationale.

Car une fierté, ça s’exprime…

Cette fierté d’un peuple qui a résisté au nombreuses tentatives d’assimilation, celle d’un peuple qui a dut se battre à chaque étape de son existence pour enfin prendre ses affaires en main, celle d’un peuple devenu maître chez soi. L’occasion annuelle de remercier les Patriotes, l’équipe du tonnerre, etc.

Salut Papineau! Lesage! Lévesque! Parizeau! Bouchard !

Le 24 juin, on fête le plus bel endroit au monde. Le Québec. Le parfait hybride entre l’Amérique, notre terre et l’Europe, notre mère patrie. Le plus bel endroit au monde. Un endroit où il fait bon vivre, un endroit appelé le Québec.

Nous ne sommes pas New-York, nous ne sommes pas Los Angels, nous ne sommes pas Paris, nous ne sommes pas Rome, Berlin, nous sommes Montréal, nous sommes Québec, nous sommes Trois-Rivières, nous sommes Chicoutimi…

Nous sommes Québécois…

…Et c’est l’occasion de le dire et se souhaiter,

Bonne fête à tous !

jeudi 14 juin 2007

Une conviction qui ne fait que se raffermir


Après 10 années bien tranquilles (alors qu’ils sont supposés avoir des mandats de 6), l’ancienne lieutenant-gouverneur du Québec, Lise Thibault, fait une sortie pour le moins assez remarquée. En effet, la représentante de la reine d’Angleterre au Québec aurait accumulée, au cours de son règne, près de 700 000 $ de dépenses non-justifiées, le tout, aux frais, bien sûr, des contribuables…

En effet, deux rapports publiés simultanément par les vérificateurs généraux de Québec et d’Ottawa, révèlent d’obscures et sans justifications valables dépenses de restaurent, de fin de semaines de ski, de voyages, d’hébergement, de cadeaux, de parties de golf, etc. Un train de vie royal, comme on dit…

Dès maintenant, M. Thibault aura à répondre aux interrogations du comité des comptes publics (d’Ottawa et de Québec), du fisc. et de deux enquêtes policières (de la SQ et de la GRC).

À mes yeux, toute cette controverse ne fait que mieux justifier le choix, par un Québec souverain, d’un régime Présidentiel. À chaque fois qu’un Gouverneur Général ou un lieutenant-gouverneur termine son mandat apparaît tout de suite un scandal du genre. Moi, je dis : ça suffit ! Il est temps pour le Québec d’enter dans le monde moderne et de se doter d’un véritable chef d’État, légitime et élu.

Mais pour ça, vous savez comme moi ce dont on a besoin…

OUI, vous avez bien devinés.

Quand on est pas seul

Pour faire suite à mon article sur Stéphane Dion, je vous invite à lire cet excellent extrait (bien qu'assez long) du livre de Jean-François Lisée: Sortie de Secours.

Il y parle de Stéphane Dion et Jean Chrétien, compagnons de l'erreur, dit-il.

Voici le lien vers l'extrait:
http://www.vigile.net/lisee/docs/CompagnosHT.htm

samedi 9 juin 2007

Le lièvre et la tortue

La session parlementaire à Ottawa se termine sur une bien drôle de note. D'un côté on a un Gilles Duceppe affebli d'une année sous le signe de nombreux volte-faces (direction du Parti Québécois, débat sur la nation Québécoise), de l'autre, on a un Premier Ministre Conservateur en perte de vitesse et en panne d'inspiration, du côté de l'opposition officielle, les choses ne vont guère mieux. Le nouveau chef Libéral, Stéphane Dion, est incapable de connecter avec la population et se faire connaître ailleurs qu'au Québec entraînant ainsi, avec lui, son parti dans le fin fond de l'échiquier politique. Seul Jack Layton, le chef néo-démocrate, semble bien s'en tirer. Et encore, il bénéficie, plus qu'autre chose, de la débandade Libérale actuelle. Le coup de M. Layton d'aller chercher Thomas Mulcair comme lieutenant au Québec, demeure toute fois un très bon coup. Dans cet article, je m'attarderai davantage sur le cas de Stéphane Dion.

Quelle est la base du problème M. Dion ? À mon avis, tout part de son élection à la tête de son parti... En effet, nous devons jamais oublier que M. Dion a surprenament remporté la course grâce à l'appui des délégués anglophones. Tous les délégués Québécois étaient du côté de son adversaire de l'époque: Michael Ignatieff. Pourquoi ne pas avoir écouté les délégués Québécois ? Si un homme doit actuellement avoir le sourire fendu jusqu'au oreilles, c'est bien M. Ignatieff ! Il reste dans son poste de chef de l'opposition adjoint derrière et attend patiament que son tour revienne... Comme ce fût le cas pour Jean Chrétien, ce sont les anglohones qui ont placé M. Dion à la tête de ce parti. Ces gens s'imaginent que, parce que leur chef est francophone, il sera ainsi capable de connecter avec les Québécois. Pourtant, la montée en force des Conservateurs et de leur chef Albertain, Stephen Harper, démontre bien le contraire...

M. Dion est tout sauf à l'écoute des Québécois. Qu'il s'agisse de la loi sur la clarté, une loi anti-démocratique, ou encore du fait qu'il ne reconnaisse pas le déséquilibre fiscal, on peut se demander à l'écoute de quels Québécois l'actuel chef Libéral est-il à l'écoute ? M. Dion a également une vision extrèmement centralisatrice du Canada, tout à fait dans la lignée des Trudeau et du «mentor» de M. Dion, Jean Chrétien. Or, personne au Québec ne souhaite un fédéralisme davantage centralisé, au contraire ! Tous les partis à Québec s'entendent là dessus.

Ainsi, M. Ignatieff, a été le plus brillant des deux en acceptant de se ranger derrière M. Dion et de passer son tour, sachant fort bien que le règne de M. Dion ne serait qu'éphèmère, très éphèmère. Le poste qu'il occupe présentement lui offre du rayonement et une comparaison avantageuse à M. Dion. Alors que le chef de l'opposition officielle a encore bien de la difficulté à poser ces questions en chambre, son chef d'opposition adjoint qui pose les questions immédiatement après, arrive, sûr de lui, et «varlope» le gouvernement en place. Il aurait été facile pour M. Ignatieff de partir, lui qui s'était lancé en politique spécialement pour la course à la chefferie qui se dessinait au Parti Libéral. Il aurait été facile pour lui de retourner enseigner à Harvard ou dans une autre université tout aussi prestigieuse ailleurs dans le monde et ainsi revenir à la vie de «jet-set intellectuel» qu'il vivait avant. Il a décidé de rester. Maintenant, tout porte à croire que ce fut la bonne décision.

Dans cette course, M. Dion est le lapin, celui qui part vite, mais qui s'essoufle rapidement. M. Ignatieff, lui, est la tortue, celle qui commence lentement, mais qui en bout de ligne remporte la course.

mercredi 6 juin 2007

Québécoises, Québécois


Chers ami(e)s

Dans les semaines précédentes, certaines personnes de formations politiques légitimes et autre que la notre, ont distribués un tissu de mensonges à l’égard de leurs réalisations antérieures, mais aussi à l’égard de notre formation politique, le Parti Québécois et de notre projet : la souveraineté de notre pays, le Québec. J’ai donc décidé, à titre de membre et représentant du Parti Québécois, de prendre part à cette guerre des mots en combattant le feu par le feu. D’abord en rétablissant certains faits, déformés ou encore oubliés par ces personnes qui tentent de vous manipuler, mais avant tout en m’élevant au dessus des ces basses attaques partisanes en présentant les idées de mon parti, le Parti Québécois, de cette grande force et cette grande fierté qui l’anime.

Le Parti Québécois a toujours su présenter une vision de notre économie forte et qui a fait ses preuves; axée d’abord et avant tout sur le travailleur, son salaire, ses conditions de travail et sa sécurité, c’est une vision humaine de l’économie Québécoise que nous vous proposons. Contrairement à nos adversaires qui préfèrent être à genoux devant les grandes entreprises et les multinationales, tout ça, au péril de vos conditions de travail et votre bien-être. Depuis sa création en 1968 par René Lévesque, le Parti Québécois, s’est toujours fait un ardent défenseur de l’économie « maître chez soi ». D’abord par cette philosophie voulant que les richesses naturelles, principal moteur de notre économie, appartiennent au peuple. Nous avons également su encourager et supporter les entreprises de chez nous par des politiques d’achat chez nous tout en gardant un œil grand ouvert sur le monde par l’idée même de ce parti, la souveraineté du Québec. À la fin des années 80, le Parti Québécois a également fermement appuyé l’accord de libre-échange. C’est cette vision humaine, protectionniste et ouverte sur le monde que je vous propose de poursuivre.

Le Parti Québécois est un parti social-démocrate. Ce qui veut dire qu’il prend à cœur son rôle d’assurer à tous l’égalité des chances et l’universalité dans toutes les sphères des services publics (Éducation, santé, etc.) afin que tous aient accès aux mêmes services ainsi qu’à la même qualité de service, et ce, peut importe ses moyens. Nous croyons que les services publics ont une mission sociale : celle de ne laisser personne à l’écart; ce que l’entreprise privée ne pourra jamais assumer. C’est dans cet optique que nous avons gouverné et gouverneront le Québec.

Le Parti Québécois est souverainiste. Autrement dit, il souhaite que le Québec devienne un pays à part entière. Les experiances historiques de ce pays sont claires, nous sommes différents de nos voisins Canadiens. Nous ne sommes pas supérieurs, nous ne sommes pas inférieurs, nous sommes seulement différents. L’environnement, le contrôle des armes à feu, le rôle de l’armée, notre vision de la politique étrangère, sont tous des sujets de divergences entre ce que Michaëlle Jean, représentante de la reine d’Angleterre au Canada, qualifiait elle-même de : « deux solitudes ». Au Parti Québécois, nous croyons que le Québec serait à mieux de progresser s’il parlait de sa propre voix dans ces domaines et s’il négociait lui-même avec des partenaires commerciaux comme la Chine, l’Allemagne, le Japon, l’Inde ou encore nos voisins du Sud, les Américains. Nul besoin de vous dire que dans un pays comme le Québec qui exporte près de 80% de ce qu’il produit, un tel pouvoir de négociation serait le meilleur outil qui soit pour mieux briller et progresser.

Avec la ferme conviction qu’aux prochaines élections, vous, ferez le bon choix, celui d’un Québec plus fort, social-démocrate et surtout, souverain. Ensemble, posons le premier geste qui fera de notre peuple un pays en votant pour le Parti Québécois.

Philippe Dumais
Membre & militant
Parti Québécois
Compté de Bourget

mardi 5 juin 2007

Et de un et de deux

La crise budgetaire étant passée, une seule question subsiste encore à l'heure actuelle: «Jean Charest sera-t-il le chef du Parti Libéral du Québec lors de la prochaine élection. Élection qui, je crois, aura probablement lieu à la présentation du prochain budget qui a généralement lieu au Printemps. Cette fois-ci, les différents partis seront en meilleure posture et la population sera plus entousiaste à se rendre aux urnes.

Cela étant dit, revenons au sujet prinicipal de ce message: le leadership de Jean Charest. Peut-importe la décision qu'aura prise M. Charest au cours de l'été, le tout devra se régler rapidement. Ainsi, le chef Libéral a ultimement jusqu'à la fête du travail pour se décider. Après, il sera trop tard.

Même si la contestation n'est pas publique, elle est quand même là. Elle n'est certes pas au conseil des ministres, elle se trouve plutôt chez les députés d'arrière bancs qui se sont fait chauffés les fesses aux dernières élections par l'ADQ et qui doutent des capacités à M. Charest de sauver leurs emplois.

Assisterons-nous à un putch à la Claude Ryan ? Laissez-moi vous raffraîchir la mémoire. Alors qu'il venait de perdre une élection qu'on lui disait gagné d'avance en 1980, les députés Libéraux ont alors fait circuler une pétition, non pas pour que M. Ryan s'en aille, car personne ne veut signer, par peur, mais bien une pétition pour qu'il reste. Ainsi, seulement 4 ou 5 députés Libéraux avaient signés. De ce fait, M. Ryan avait bien compris qu'il devait quitter laissant place au retour de Robert Bourassa. Astucieux, cruel, incisif, mais au combien Libéral...

Si M. Charest quitte son poste, les libéraux auront bien peu de temps pour le remplacer; si on poursuit dans l'éventualité d'électons au printemps.

Plusieurs noms circulent déjà: celui du Dr. Philippe Couillard, Claude Béchard (notre yes-man national), Jean-Marc Fournier, Liza Frulla etc. Philippe Couillard semble le plus apprécié du public et des électeurs Libéraux. Logique, puisqu'il s'agit, il faut bien l'avouer, d'un homme d'une très grande qualité tout à fait apte à occuper le poste de chef du gouvernement. Et oui, c'est moi qui a dis ça !

Une histoire à suivre, donc...

dimanche 3 juin 2007

Réforme électorale: un autre pied de nez au Québec

Peut-être avez-vous vus ou entendus cette nouvelle passée relativement inaperçu: le gouvernement Conservateur de Stephen Harper aurait l'intention de réformer la carte électorale Canadienne.

Une réforme qui augmenterait de façon significative le poids politique de l'ouest Canadien (Alberta, Saskatchewan) et de la Colombie-Britanique. Deux des provinces les plus socialement à droite de ce « pays », terrau fertile pour ce parti qui l'est tout autant.

En augmentant ainsi le poids en chambre des provinces de l'ouest, le gouvernement fédéral, diminurait de surcroît celui du Québec à la Chambre des Communes en le maintenant à 75 sièges tel qu'obligé par la dite constitution de ce « pays ».

Le gouvernement Harper renirait donc, par le fait même, tous ces engagements antérieurs à l'égart du Québec. Qu'il s'agisse de la reconnaîssance du Québec comme nation, du règlement du déséquilibre fiscal ou encore de la « place » du Québec à l'UNESCO. Tous ces engagements seraient donc reniés !

Au même titre que la constitution de 1982 ou l'échec de Meech, cette réforme électorale pourrait s'avèrer un autre pied de nez au Québec. Et oui, un autre...