mardi 26 juin 2007
Qui va lentement va surement
C'est maintenant chose faite, Pauline Marois devient la septième chef du Parti Québécois. C'est, à mon avis, la meilleure chose qui puisse arriver au Parti dans le contexte actuel. De par sa connaissance intime du Parti Québécois, Mme Marois a tout ce qu'il faut pour diriger ce parti que l'on dit, à tord d'ailleurs, impossible à diriger. Mme Marois est la seule parlementaire dans l'histoire à avoir diriger successivement les quatre grands ministères clés d'un gouvernement: l'éducation, la santé, les finances et Présidente du conseil du trésor.
Laissez-moi retracer la parcours de cette femme exceptionnelle.
Après avoir été l'attachée de presse de Jacques Parizeau, Pauline Marois est élue pour la première fois à l'Assemblée Nationale en 1981. Militante depuis des premiers jours du Parti Québécois, elle a accumulé au fil des ans près de 14 charges ministérielles - dont les quatre grands ministères clés d'un gouvernement. Jamais un parlementaire avant elle n'a accumulés de tels états de services. Ces responsabilités lui ont permises, entre autres, de mettre au monde les centres de la petite enfance (CPE), créer les commissions scolaires linguistiques plutôt que religieuses comme c'était le cas avant et ainsi donner une école laïque à nos enfants. Elle a aussi été Vice-Première ministre dans le gouvernement de Bernard Landry, à la suite du départ de Lucien Bouchard.
En 1985, elle provoque la surprise en terminant deuxième derrière Pierre-Marc Johnson au terme de la course pour succéder à René Lévesque. 20 ans plus tard, Pauline Marois se présente une seconde fois; cette fois-ci, à la succession de Bernard Landry. Les militants lui préféreront André Boisclair. Cette défaite signera le retrait de Mme. Marois de la vie politique Québécoise.
À la suite du résultat de la dernière campagne électorale, André Boisclair se voit forcé de démissionner et il choisira de le faire dès l'ouverture des travaux parlementaires. Suite à cette démission, un sondage Léger-Marketing place Pauline Marois loin devant l'homme que tous voyait succéder à M. Boisclair et chef du Bloc Québécois, Gilles Duceppe. Elle en est la première surprise et hésite à se lancer de nouveau, elle qui a encore sa dernière course au leadership sur le coeur. C'est en sondant ses appuis chez les députés Péquistes qu'elle s'aperçoit que le sondage de la veille n'était pas un mirage. Elle décide donc de refaire, courageusement, pour une troisième fois, le saut malgré la présence du coriace chef Bloquiste Gilles Duceppe. 48 heures plus tard, Gilles Duceppe se retire de la course et laissa ainsi la place au couronnement auquel nous avons droit aujourd'hui.
Pauline Marois est-elle celle qui fera de notre peuple un pays ? Qui sait... Chose certaine, elle est celle qui saura remettre le parti sur les bons rails pour l'avenir. Comme j'aime bien le dire à la blague: «Pauline, c'est notre homme!».
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