dimanche 13 mai 2007

Comme un Garfield

Moins de 20 heures après l'annonce précipitée de sa candidature à la tête du Parti Québécois, le chef Bloquiste, Gilles Duceppe, déclare forfait et se rallie à sa seule opposante, Pauline Marois.

On semble de plus en plus se diriger vers un couronnement et c'est tant mieux ! Pour le Parti.

C'est juste drôle, car à l'écoute du thème musical du téléjournal - oui, pour une des rares fois je ferai un Pierre Foglia de moi-même et vous racconterai une partie de ma vie - j'ai lancé, en parlant de la course à la chefferie au Parti Québécois: «bon, voyons s'il y a eu des morts !» Fesant ainsi référence aux déchirements qu'engendrait deux candidatures de cette qualité. Finalement, je ne m'étais pas tellement trompé...

Je ne me perderais pas dans une grande analyse des impacts et tout le tralala entourant cet évènement. Je pense que celui qui a le mieux résumé et analysé ce retrait surprise de Gilles Duceppe est le chroniqueur politique à La Presse, Vincent Marissal.

Je cite:

«-Pis, quoi de neuf depuis une semaine ?
Pas grand-chose: Pauline Marois va devenir chef du PQ.
-Quoi ??? Comment ça, Pauline Marois chef du PQ ? Pis Booisclair, il est rendu où ?
-Qui ?
-André Boisclair ! Le chef du PQ.
-Ah oui ! Lui. L'ancien chef, tu veux dire. Il a démissionné au début de la semaine.
-Pis Duceppe, alors ?
-Justement, il a annocé vendredi qu'il se lançait, puis il a changé d'idée hier.
-Tu me naises-tu?
-Non, non. Mais dans le fond, c'est normal, tu connais le PQ. Pis c'est mieux de même: Pauline à Québec, on lui doit bien ça, et Duceppe à Ottawa, y est bon, là-bas.
-Ouais, dans le fond, t'as raison. PIs à part ça, quoi de neuf ?»

2 commentaires:

Anonyme a dit...

Marois, c'est le contraire de Boisclair... C'est peut-être justement pour cette raison qu'on l'aime tout à coup!

En espérant que le PQ ne se casse pas la gueule cette fois-ci!

Mais est-ce qu'un couronnement est vraiment la solution?

J'en discute sur mon blogue si cela vous intéresse.

Phil a dit...

Effectivement, cela m'intéresse et c'est avec grand plaisir et grand honneur que j'y ai posté un commentaire.

J'en glisse un copier-coller ici pour les intéressés:

«Je pense qu’il faut être réaliste, il faut un couronnement.

Une course à la cheffrie a certes ses avantages: brassage d’idées, choc de visions d’un avenir commun etc. Mais elle a aussi ses désavantages. Le choix peut s’évérer très divisif. Regardez les lendemains de l’élections d’André Boisclair à la tête du PQ en novembre 2005. De nombreux et bons éléments du PQ sont partis: Pauline Marois (qui doit d’ailleurs être morte de rire à l’heure actuelle), Jean-Pierre Charboneau, Nicole Léger etc.

Après un couronnement, qui démissionne ?

Sans oublier que la plus part des courses à la chefferie tournent uniquement sur les squellettes des différents candidat, plutôt que sur les idées elle-mêmes. Qu’il s’agisse de la consomationde cocaine d’André Boisclair ou des écrits universitaires de Michael Ignatieff, les exemples à ce sujet ne manquent pas !

De plus, le Parti Québécois a-t-il les moyens, à l’heure actuelle, de se payer une course à la chefferie ? A-t-il les moyens de subir les divisions idéologiques d’une course à la chefferie ? A-t-il les moyens de survivre aux éventuels départs engendrés par ces mêmes divisions ?

Poser ces questions, c’est y répondre.

Il faut quelqu’un pour rebâtir, et il faut ce quelqu’un maintenant. Et ce quelqu’un, tout semble croire qu’il s’agit de Pauline Marois.»