lundi 21 mai 2007

Que reste-t-il de nos amours ?

Le lendemain du 26 mars, tous criaient haut et fort la mort du Parti Québécois, lui qui avait été relégué au rang de tiers parti à l'Assemblée Nationale.

Faut croire que le temps arrange les choses.

Aujourd'hui, tous, ou presque, peuvent crier la mort du Parti Libéral du Québec. En effet, un important sondage réalisé immédiatement après le dernier scrutin démontre que le parti ne receuille qu'environ 20-25% du vote francophone. Du jamais vu ! Peut-être même le plus bas taux de son histoire.

Alors que débutait la crise au Parti Québecois précipitant le départ d'André Boisclair, le PQ demeurait toutefois stable dans les intentions de votes.

Chez les Libéraux, c'est actuellement une tout autre chose.

Alors que ce parti s'est retrouvé dans ses derniers retranchement montréalais, c'est sa base électorale anglophone dans l'ouest de l'île qui menacait de se tourner vers l'action démocratique à la suite de l'annonce du cabinet Charest; un cabinet pas assez anglophone, disaient-ils... Ces derniers étaient toutefois rétissants à tentre la main à Mario Dumont et à son «autonomisme». Ils n'ont maintenant plus rien à craindre. Ils ont maintenant leur parti à l'Assemblée: Affiliation Québec.

Ce ne serait pas la première fois que des anglophones forment un parti politique. En 1989, des anglophones s'étaient rassemblés en réaction aux politiques du gouvernement de Robert Bourassa. Ils avaient fondé le Parti égalité et fait élire quatre députés. Le mouvement s'est effondré quelques années plus tard.

Ils font donc pitié ces anglos.! Ils ont leurs radios, leurs télés, leurs municipalités etc. La loi 101, n'existe presque plus... J'espère que je ne vous apprend rien en vous disant qu'il est possible, à Montréal, de vivre, sans même parler un traitre mot de français, de la pouponière au salon funéraire. Ils sont vraiment menacés, ces pauvres...

Abandonné par les francophones, et bientôt les anglophones, qu'adviendra-t-il du Parti Libéral du Québec ?

Loin de moi l'idée de me réjouir de cette catastrophe. Le Parti Libéral du Québec est un grand parti, une grande histoire, il fût le principal architecte de la révolution tranquille qui a fait de notre peuple cette grande nation qu'il est actuellement. Il a assisté le Québec dans la plus part des progrès qu'il a effectué depuis la «confédération». Maintenant, bien qu'il ait changé, son rôle n'en est pas moins d'une grande noblesse, il est ce phare centriste, essentiel à toute démocratie.

De toute façon, l'expériance me dit qu'il ne faut jamais prendre les Libéraux pour morts.

Mais comme cette chûte sera déféfique pour le Parti Québécois, je ne peux que regarder tout ceci avec un sourire en coin.

P.-S. Un sondage qui sera publié demain viendra confirmer cette tendance.

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