mercredi 30 mai 2007

Prologue

À moins de 48 heures du vote sur le premier budget de nouveau gouvernement minoritaire de Jean Charest, on peut maintenant dire que la crise de la semaine dernière est « résolue » et que le budget sera « adopté ».

Tous ces mots entre guillemets le sont pour une raison bien simple : la crise en soi n’est pas résolue. Le Parti Québécois a simplement trouvé une solution pour à la fois ne pas appuyer ce scandaleux budget, sans avoir à replonger au nom des intérêts supérieurs du Québec, la belle province en élection. Une solution simple : seulement six députés voteront contre le budget et les 30 autres s’abstiendront de voter.

Ainsi, le budget sera adopté avec une seule voix de majorité.

Beau prologue pour les mois à venir…

Une seul grand absent tout au long de cette grande saga : l’ADQ et Mario Dumont. On peut vraiment dire qu’ils se sont tirés dans le pied en affirmant dès le départ qu’ils voteront contre ce budget et ce, peut-importe son contenu se réfugiant derrière leur dit devoir d’opposition officielle… Résultat, ils ont été écartés du cercle médiatique toute la semaine, au grand malheur de M. Dumont, lui qui aime tant se voir au Téléjournal. Si ce n’est pas une preuve que ce parti en est un d’amateur inaptes à gouverner, je me demande ce que c’est…

Le seul grand perdant fut sans conteste le Parti Libéral du Québec qui aura enfoncé le dernier clou dans son cercueil qui le relèguera au troisième rang lors des prochaines élections. De nombreux sondages parus durant la crise et les semaines précédentes vont tous dans le même sens.

Ainsi, le Parti Québécois aura été le grand gagnant de cette crise en essayant de faire et négocier les compromis nécessaires pour sauver le Québec de nouvelles élections. Ils se seront toutefois heurtés à un Premier Ministre entêté nous rappelant, par son attitude, les tristes années du Mont Orford et des nombreuses lois spéciales de ses premières quarte années à la tête de l’État Québécois. Quant à ce même gouvernement Libéral, on pourra donc ainsi ajouter cette crise au nombreux cafouillages qui auront marqué leur premier mandat. Le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est tout un départ pour le deuxième… Ça commence bien… Bravo, M. Charest…

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